Trahison. J'étais cerné. Acculé jusqu'à la moelle.
Que faire? Fuir?
Comme un voleur?
Peut-être y avait-il une bonne raison à la présence de policiers dans cette maisonnée. Si ça se trouve, ils ne venaient pas à propos de moi.
Oh, par exemple: mes vieux hôtes avaient dû signaler l'effraction à la police... Il pouvait tout aussi bien s'agir d'un autre incident... Après tout, que peut-on me reprocher? M'être réveillé au mauvais endroit n'est aucunement condamnable!
Tâchant de me rasséréner, je décidai de descendre. De toute manière, mes bagages étaient faits, je n'avais plus rien à faire à l'étage.
A peine franchie la dernière marche de l'échelle qui me mène au rez-de-chaussée, la police se tourne vers moi.
"Le disparu! L'oiseau avait raison, dis!"
Et illico, sous mes yeux ébahis, les hommes en bleu menottent Gérard et Annette Caplain.
Des cris. Des suppliques. Des "j'ai rien fait!" et des exhortations. Un fourgon part sans attendre. Et je me retrouve tout seul dans la mystérieuse maisonnée, la porte grande ouverte.
Un agent de police vient. Il me fait face.
"Bonjour, monsieur. Si vous voulez bien m'accompagner..."
La tournure des événements me laisse coi. Je suis le policier jusqu'à sa voiture. Il m'emporte au poste le plus proche.
"Monsieur, vous avez été victime d'un kidnapping. M. et Mme Caplain vous ont séquestré et drogué pour une raison que nous ignorons encore au jour d'aujourd'hui."
Quand on est en état de choc, on ne réfléchit pas bien. On s'attarde sur des broutilles. Par exemple, à ce moment précis, je me suis dit: "au jour d'aujourd'hui, ça fait longtemps que je n'ai pas entendu cette expression. C'est un peu redondant et stupide, quand même."
"Monsieur, il faut que vous fassiez une déposition. Je vous laisse cette feuille et ce crayon. A tout de suite."
"Attendez... Vous êtes sûr de tout ça? Comment en êtes-vous sûr? Comment m'avez-vous trouvé?"
"Les Caplain ont fait une demande de rançon. Ils ont envoyé ça par la poste dans une enveloppe, qui contenait aussi une mèche de vos cheveux. Heureusement, on a rapidement identifié la provenance de la lettre. Un hurluberlu de votre entreprise a vu Mme Annette Caplain déposer cette enveloppe directement à son destinataire."
"Une demande de rançon?! Que vient faire mon entreprise là-dedans?"
"Monsieur, cette demande de rançon n'était pas adressée à votre famille, mais bel et bien à l'entreprise qui vous emploie. Nous travaillons à expliquer pourquoi."
Encore sous le choc, je construis ma déposition. J'hésite à parler des tueurs, mais je préfère être exhaustif.
...
Je me rends finalement à l'hôpital. File d'attente.
Soudain, je m'arrête net.
Sur le mur, il est indiqué: 3 Août.
Je vérifie sur ma montre: 3 Août.
Les Caplain m'ont drogué pendant deux semaines.
Que faire? Fuir?
Comme un voleur?
Peut-être y avait-il une bonne raison à la présence de policiers dans cette maisonnée. Si ça se trouve, ils ne venaient pas à propos de moi.
Oh, par exemple: mes vieux hôtes avaient dû signaler l'effraction à la police... Il pouvait tout aussi bien s'agir d'un autre incident... Après tout, que peut-on me reprocher? M'être réveillé au mauvais endroit n'est aucunement condamnable!
Tâchant de me rasséréner, je décidai de descendre. De toute manière, mes bagages étaient faits, je n'avais plus rien à faire à l'étage.
A peine franchie la dernière marche de l'échelle qui me mène au rez-de-chaussée, la police se tourne vers moi.
"Le disparu! L'oiseau avait raison, dis!"
Et illico, sous mes yeux ébahis, les hommes en bleu menottent Gérard et Annette Caplain.
Des cris. Des suppliques. Des "j'ai rien fait!" et des exhortations. Un fourgon part sans attendre. Et je me retrouve tout seul dans la mystérieuse maisonnée, la porte grande ouverte.
Un agent de police vient. Il me fait face.
"Bonjour, monsieur. Si vous voulez bien m'accompagner..."
La tournure des événements me laisse coi. Je suis le policier jusqu'à sa voiture. Il m'emporte au poste le plus proche.
"Monsieur, vous avez été victime d'un kidnapping. M. et Mme Caplain vous ont séquestré et drogué pour une raison que nous ignorons encore au jour d'aujourd'hui."
Quand on est en état de choc, on ne réfléchit pas bien. On s'attarde sur des broutilles. Par exemple, à ce moment précis, je me suis dit: "au jour d'aujourd'hui, ça fait longtemps que je n'ai pas entendu cette expression. C'est un peu redondant et stupide, quand même."
"Monsieur, il faut que vous fassiez une déposition. Je vous laisse cette feuille et ce crayon. A tout de suite."
"Attendez... Vous êtes sûr de tout ça? Comment en êtes-vous sûr? Comment m'avez-vous trouvé?"
"Les Caplain ont fait une demande de rançon. Ils ont envoyé ça par la poste dans une enveloppe, qui contenait aussi une mèche de vos cheveux. Heureusement, on a rapidement identifié la provenance de la lettre. Un hurluberlu de votre entreprise a vu Mme Annette Caplain déposer cette enveloppe directement à son destinataire."
"Une demande de rançon?! Que vient faire mon entreprise là-dedans?"
"Monsieur, cette demande de rançon n'était pas adressée à votre famille, mais bel et bien à l'entreprise qui vous emploie. Nous travaillons à expliquer pourquoi."
Encore sous le choc, je construis ma déposition. J'hésite à parler des tueurs, mais je préfère être exhaustif.
...
Je me rends finalement à l'hôpital. File d'attente.
Soudain, je m'arrête net.
Sur le mur, il est indiqué: 3 Août.
Je vérifie sur ma montre: 3 Août.
Les Caplain m'ont drogué pendant deux semaines.
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