L'homme prit sa plume d'oie et la planta dans une tête humaine qui traînait sur son bureau. Il attendit que le sang remplisse le réservoir de cet instrument d'écriture sans prêter attention aux grimaces de douleurs de la tête, qui ne pouvait parler. Bientôt, il retira sa plume. Une goutte s'en échappa et s'écrasa contre la page verte et rugueuse d'un petit carnet posé sur son bureau. La goutte de sang disparut de la surface du papier.
Le vieillard prit son inspiration, puis écrivit sur sa feuille, et les mots s'empressaient de disparaître, à peine l'écrivain les avait-il tracés.
Loin, très loin de là, sur une feuille de papier verte semblable à celle du vieillard, des mots en encre de sang apparurent, sous les yeux d'une jeune enfant.
"Cours de radiesthésie numéro 2."
La fillette adopta un air ravi. Elle saisit son pendule pour suivre le cours.
"Vérifie d'abord qu'aucun esprit ne te surveille."
Elle s'étonna d'une demande si insolite. Elle se concentra, essayant de savoir s'il y avait quelqu'un. Cela prit plusieurs minutes. Soudain, la réponse s'imposa à son esprit. Elle descendit de son siège en sautant, trottina jusqu'à sa porte. Elle l'ouvrit tout doucement, presque vicieusement, puis subitement, la porte claqua.
Son frère était en effet derrière, mort de peur.
"Beuh... euh... Je peux t'emprunter un stylo? Le mien bave..."
La fille loucha suspicieusement vers son petit frère. Elle s'exécuta cependant, puis referma la porte. A clef.
Elle retourna à son pendule. Tout en le tripotant, elle inscrivit sur la feuille verdâtre, de sa plus belle plume:
"Mon frère se trouvait derrière la porte."
Le vieillard hoqueta. Il reposa sa plume, et saisit un pot contenant de la poudre brune. Il l'ouvrit, prit une pincée de poudre, qu'il versa délicatement sur son vert carnet. Il écrivit ensuite:
"Met ceci sur ta porte."
La fille fronça les sourcils en voyant apparaître la poudre. Elle ajusta le tas au milieu de la feuille. Elle l'emporta sur son feuillet vert, et la versa le long de sa porte. La poudre s'échappa dans les airs. La porte fut colmatée. Soudain, dans un terrible fracas, la porte s'élargit, brisant ainsi les murs alentours.
Des courants d'air. La poudre marron s'infiltrait partout. Le long des fissures des murs, dans les yeux, à travers les bronches. Hurlements étouffés. Âpreté de l'air. Horreur. Cris déchirants.
"Noooooooooooon!"
Des pleurs. Souffrance. Un bruit de bois qui se fissure. Une inscription apparaît.
"Souffrir c'est mourir".
Terreur.
...
Le vieillard prit son inspiration, puis écrivit sur sa feuille, et les mots s'empressaient de disparaître, à peine l'écrivain les avait-il tracés.
Loin, très loin de là, sur une feuille de papier verte semblable à celle du vieillard, des mots en encre de sang apparurent, sous les yeux d'une jeune enfant.
"Cours de radiesthésie numéro 2."
La fillette adopta un air ravi. Elle saisit son pendule pour suivre le cours.
"Vérifie d'abord qu'aucun esprit ne te surveille."
Elle s'étonna d'une demande si insolite. Elle se concentra, essayant de savoir s'il y avait quelqu'un. Cela prit plusieurs minutes. Soudain, la réponse s'imposa à son esprit. Elle descendit de son siège en sautant, trottina jusqu'à sa porte. Elle l'ouvrit tout doucement, presque vicieusement, puis subitement, la porte claqua.
Son frère était en effet derrière, mort de peur.
"Beuh... euh... Je peux t'emprunter un stylo? Le mien bave..."
La fille loucha suspicieusement vers son petit frère. Elle s'exécuta cependant, puis referma la porte. A clef.
Elle retourna à son pendule. Tout en le tripotant, elle inscrivit sur la feuille verdâtre, de sa plus belle plume:
"Mon frère se trouvait derrière la porte."
Le vieillard hoqueta. Il reposa sa plume, et saisit un pot contenant de la poudre brune. Il l'ouvrit, prit une pincée de poudre, qu'il versa délicatement sur son vert carnet. Il écrivit ensuite:
"Met ceci sur ta porte."
La fille fronça les sourcils en voyant apparaître la poudre. Elle ajusta le tas au milieu de la feuille. Elle l'emporta sur son feuillet vert, et la versa le long de sa porte. La poudre s'échappa dans les airs. La porte fut colmatée. Soudain, dans un terrible fracas, la porte s'élargit, brisant ainsi les murs alentours.
Des courants d'air. La poudre marron s'infiltrait partout. Le long des fissures des murs, dans les yeux, à travers les bronches. Hurlements étouffés. Âpreté de l'air. Horreur. Cris déchirants.
"Noooooooooooon!"
Des pleurs. Souffrance. Un bruit de bois qui se fissure. Une inscription apparaît.
"Souffrir c'est mourir".
Terreur.
...
Dans le noir, je me réveillai en criant. Bain de sueur. Je respire avec difficulté.
Une minute, puis deux. Je reprends mes esprits: ce n'était rien qu'un cauchemar. Je suis dans mon lit, enfermé dans la pénombre. J'ahane toujours.
Mes yeux s'accoutument à l'obscurité. Je suis dans une chambre d'hôpital. En sécurité.
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